Compagnie Bruxelloise pour le Commerce du Haut-Congo S.A.
Constitution
Cette société fut fondée le 31 décembre 1900 à l’initiative des sociétés Nieuwe Afrikaansche Handelsvennootschap, L’Africaine Banque d’Etudes et d’Entreprises Coloniales, le Trust Colonial et diverses personnalités telles que Messieurs Alfred et Arthur Roose. Le capital d’un million de francs fut représenté par 10.000 actions de capital de 100 francs ; il avait été créé, en outre, 10.000 actions de dividende sdvsans désignation de valeur nominale. Le siège social fut établi à Bruxelles.
Sur les 10.000 actions de capital, 7.500 furent attribuées à l’apporteur ; le reste fut souscrit et libéré de 25% par :
L’Africaine Banque d’Etudes et Entreprises Coloniales, 1.000 actions ; Le Trust Colonial, 1.000 actions ; MM. Arthur Boll, 100 actions ; Alfred Roose, 100 actions ; Arthur Roose, 100 actions ; Henri De Keyser, 100 actions ; Camille d’Heygere, 50 actions ; Albert Vanderstichelen, 50 actions.
L’apporteur reçut également 7.500 actions de dividende, pour les 2.500 restantes, elles furent réparties entre les divers comparants suivant leurs conventions.
Apport(s)
La Nieuwe Afrikaansche Handelsvennoostschap fit apport de quatre propriétés avec toutes les constructions y érigées, situées à :
- Upoto Umangi, sur la rive droite du Congo ;
- Irengi, sur la rive gauche du Congo ;
- Lulonga, au confluent de la Lulonga et Congo ;
- Muenekundi, sur la rive droite du Kwango.
Objet
Le commerce et la culture du caoutchouc et autres produits du sol au Congo.
Cet objet fut réalisé en partie par l'exploitation directe ou indirecte des propriétés apportées par la « Nieuwe Afrikaansche Handelsvennootschap décrites ci-avant.
Pouvoir aussi mettre en valeur, soit directement, soit par voie d'apport, d'intervention financière ou par toute autre voie, d'autres entreprises, quelle qu'en soit la nationalité et quelle qu'en soit la nature, qu'elles aient pour but le commerce, l'industrie, l'exploitation des richesses du sol ou du sous-sol, les travaux publics, les voies de communication ou de transports par terre et par eau.
A cet effet, pouvoir créer des établissements pour leur exploitation directe, constituer des syndicats ou des sociétés, rétrocéder, affermer les entreprises qu'elle aurait acquises, les apporter à des sociétés constituées ou à constituer, intervenir dans le développement de celles-ci ou recourir à tous autres procédés qui seraient de nature à réaliser et à étendre l'application de ce que comporte son objet social.
Pouvoir acheter, vendre et escompter toutes valeurs d'Etat, de sociétés, d'associations ou d'entreprises publiques et privées, et faire sur ces valeurs, ou avec ceux qui les émettent ou les escomptent, toutes opérations de banque, de crédit ou de trésorerie.
Pouvoir étendre ses opérations à tous pays et peut les traiter au nom de tiers, soit pour son compte, soit pour compte de tiers, soit en participation avec eux, comme en son propre nom.
Pouvoir fusionner avec d'autres sociétés (12-(06/01/1901)-82).
Modification du capital, évènement(s), participation(s), dividende(s), cotation, etc.,
Le 10 avril 1901, 5.000 actions furent présentées en souscription publique à 112,50 francs.
Le poste d’Irengi fut cédé à la Société Forestière et Commerciale du Haut-Congo contre 30% de la récolte de tous les produits avec un minimum de 18 tonnes de caoutchouc par an. Le poste Upoto-Umangi est parfaitement situé pour le commerce de traite et dans une région où abonde le caoutchouc, près des concessions de l’Abir et de l’Anversoise. Les postes Lulonga et Muenekundi promettaient de bons résultats (21-(1902)-725 et 726).
En 1905, les postes du Kwango furent cédés au Comptoir Commercial Congolais contre attribution à la Société d’une participation de 10% dans les bénéfices. En 1906, cette participation rapporta francs 23.800,85; en 1907 et 1908 elle fut nulle; en 1910 elle fut de francs. 87.811,39. En 1912, cette participation fut échangée contre 4.400 cinquièmes de parts Comptoir Commercial Congolais. La Société réalisa, en 1913, 1.000 de ces parts pour 55.000 francs.
En 1906, les établissements du Haut-Congo furent cédés au Syndicat de l’Umangi (dissous en 1909) (21-(1938-T2)-1305).
Le 30 juin 1909, lors de L’AGE, et à la suite de l’arrangement avec la société Nieuwe Afrikaansche Handelsvennootschap, cette dernière ristourna à la présente société 2.000 actions de capital de 100 francs qui lui avaient été attribuées lors de la constitution de la Compagnie Bruxelloise pour le Commerce du Haut-Congo ; ces 2.000 actions furent purement annulées et opérèrent une réduction de capital de 200.000 francs.
La même assemblée décida, pour mettre en concordance entre la valeur réelle du capital restant et la valeur nominale des 8.000 actions de capital, de réduire le capital à 400.000 francs ; la valeur nominale des actions de capital fut ramenée à 50 francs.
Enfin, à la suite de pourparlers avec les créanciers de la société, il fut créé 1.000 actions privilégiées de 100 francs à l’intérêt fixe de 4%, ces dernières furent offertes en souscription aux créanciers qui s’engagèrent à les souscrire pour le montant de leurs créances. Le capital de 500.000 fut alors représenté par 1.000 actions privilégiées de 100 francs et de 8.000 actions de capital de 50 francs. Il y avait également, en outre, les 10.000 actions de dividende (12-(21/07/1909)-4527).
En 1918, les 4.400 cinquièmes de parts Comptoir Commercial furent réalisées entre 45 et 50 francs. pièce. La Société acquit 150 actions Sennah Rubber à titre de placement d’argent; ces titres furent réalisés en 1919.
L’activité de la Société se borna à la gestion de son portefeuille qui comprend, à fin 1919, 5.000 actions ordinaires Société d’Entreprises Coloniales et 1.000 actions de capital Société Franco-Malgache qui lui furent remises par le Trust Colonial en payement de sa dette de 84.527 francs.
En 1920, la Société acheta 26 ordinaires Belgika à 1.350 francs, 288 parts Intertropical Comfina au taux moyen de 183 francs et souscrit pour 100.000 francs valeur nominale à l’emprunt belge 5 p. c. Ces titres furent réalisés; la Société ne posséda plus que des actions Charbonnages de Monceau-Fontaine.
D'autre part, la Société n’avait pas repris d’activité personnelle en Afrique (21-(1938 T2)-1305).
L’AGE du 5 février 1935 constata qu’à la clôture de l’exercice de 1933 le solde déficitaire était de plus de la moitié du capital et décida de continuer l’activité de la société (12-(27/02/1935)-1732).
Les cours de bourse :
Exercices 1901 1902 1903 1904 1905 1906 1907 1908
Cours au 31 /12 act. cap 100 35 19 28 51 40 24 plus cotée
Cours au 31/12 act. div. 45 35 5 12 25 21 20 plus cotée
(21-(1910 T1)-38).
La société ne distribua des dividendes que pour les exercices 1909 et 1910 soit 4 francs pour les actions privilégiées et 5 francs pour les actions de capital (21-(1938 T2)-1306).
Dissolution et mise en liquidation
Le 8 juin 1938, l’AGE décida de dissoudre la société et de sa mise en liquidation
Les actions privilégiées furent remboursées au prix de 100 francs (21-(1938 t2)-1306).
Une première répartition de 62 francs fut distribuée aux actions de capital (estampille sur le titre), depuis le 1 décembre 1940 (21-(1940 T3)-1001).