• Update: 20-05-2020 17:42

PAPAGEO - Etablissements Papazoglakis & Georghiou S.C.R.L.

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Constitution

PAPAGEO fut constituée le 18 novembre 1927 avec un capital de huit millions de francs représenté par 16.000 actions de 500 francs. Il fut créé, en outre, 16.000 parts de fondateurs. Le siège social fut établi à Stanleyvilleville renommée en Kisangani.

En rémunération des apports décrits ci-après fait par la société en nom collectif Papazoglakis et Georghiou, en liquidation, il fut attribué 10.500 actions de capital entièrement libérées et 8.000 parts de fondateur.

Les 5.500 actions de capital restantes furent entièrement libérées et souscrites par :

La Société Anonyme de Stalle (1.000 actions), Hector Leclercq (1.000 actions), Henri de Hemptinne (1.000 actions), Octave Chalon (1.000 actions), Armand Delens (500 actions), Emile Dereume (400 actions), Robert Vanderkelen (300 actions), Richard Leerens (300 actions) (12-(05-01-1928)-112). 

6.000 actions de capital furent mises en vente par souscription publique, au prix de 875 francs, du 11 au 20 juin 1928 (21-(1929 T1)-1118).

Apport(s)

La Société en nom collectif Alex-Constantin Papazoglakis et Georghiou, en liquidation, apporta à la Société PAPAGEO :

1) Un terrain d'une contenance de dix-huit ares, sis à Stanleyville ;

2) Les constructions y érigées et comprenant : magasins de détail, magasins de gros, étage pour habitation du personnel. Constructions bâties par la société apporteuse ;

3)Un terrain sis à Stanleyville, d'une contenance de quinze ares ;

4) Les constructions y érigées par la société apporteuse comprenant : bureaux, appartements et garage ;

5) Un terrain d'une contenance de huit ares, sis à Kindu ;

6) Les immeubles y érigées par la société apporteuse, comprenant notamment : magasins de détail, bureaux, appartements ;

7) Un terrain d'une contenance de dix ares, sis à Kindu ;

8) Les immeubles y érigés par la société apporteuse, comprenant un magasin de gros avec bureaux et appartements ;

9) Un terrain sis à Kindu, d'une superficie de dix ares ;

10) Les immeubles y érigés par Mr. Evripides Andréa, vendu par ce dernier à la société apporteuse comprenant : magasins de détail, appartements et annexes ;

11) Un terrain sis à Ponthiervilleville renommée en Ubundu, d'une contenance de 1.451 mètres carrés ;

12) Les immeubles y érigés par la société apporteuse et comprenant magasins, bureaux, nombreux appartements, étages ;

13) Un terrain sis Ponthierville, d'une contenance de dix-sept cent quarante-quatre mètres carrés ;

14) Les immeubles y érigés par la société apporteuse et comprenant : un hôtel et une installation d'une rizerie mécanique ;

15) Un terrain sis à Kindu, d'une superficie de dix-huit cents mètres carrés ;

16) Le bénéfice de tous droits d’occupation résultant de la concession accordée par la colonie sur un terrain situé à Kassongo et occupé par la société apporteuse;

17) Les constructions y érigées par la société apporteuse comprenant: un magasin en tôle, un bâtiment comprenant magasins et appartements ;

18) Le bénéfice de tous droits résultant de la concession accordée par la colonie sur seize différents terrains occupés par la société apporteuse et situés respectivement à Wanierukula, Bafwaboli, Bengamisa, Luiki, Kibombo, Nyangwe, Malela, kilomètre deux cent soixante-quinze, Elila, Lokandu, Kirundu, Lubutu , Walikale, Massissi, Biondo, Ahusabik ;

19) Les constructions en matériaux indigènes érigées par la société apporteuse sur ces seize terrains ;

20) Le bénéfice d'un bail emphytéotique ayant pris cours le 1ier  janvier 1926 pour prendre fin le 31 décembre 1945 sur une parcelle de terre destinée à une plantation de palmiers située dans l'ile Tabakiri, à huit kilomètres en amont de Ponthierville, d'une superficie de quatre cent vingt hectares, consenti par le gouvernement de la colonie ;

21) Les immeubles, constructions, plantations, travaux, matériel, outillage, mobilier, bétail appartenant à la société apporteuse et se trouvant sur cette île ;

22) Le bénéfice de tous ces contrats, représentations, droits, concessions, promesses de concessions, clientèle, achalandage et organisation.

Premier conseil d’administration

Le nombre d’administrateurs fut fixé pour la 1ière fois à 14 membres, à savoir :

MM. Edouard Michiels, Hector Leclercq, Henri de Hemptinne, Octave Chalon, Amand Delens, Richard Leerens, Alex Constantin Papazoglakis, Michel-Agathos Georghiou, Jean Georghiou, André Georghiou, Themis Papazoglakis, Charles Deleuze, René Rom, Jean Kallianzis.

Objet

L’établissement, en Afrique et plus spécialement dans les colonies du Congo belge, de comptoirs de vente et d’achat de toutes marchandises quelconques, de tous produits coloniaux, l’exploitation de rizières, palmeraies, plantations, toutes opérations commerciales, agricoles et industrielles. Elle pouvait aussi se livrer à l’exploitation de tout gisement ou mise en valeur des concessions et propriétés que la société possède ou pouvait acquérir par la suite.

Créer tous sièges, manufactures et usines, posséder, acquérir, prendre en location tous immeubles nécessaires ou utiles à son fonctionnement.

S’intéresser par voie de cession, apport, souscription, participation financière ou tout autre mode, dans toute société ou entreprise dont l’objet se rattache directement ou indirectement à son objet social ou qui sont de nature à favoriser ou développer son activité sociale. Elle pouvait fusionner avec elle (12-(5-01-1928)-112).

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 Cette photo vient du site www.stanleyville.be , site dédié à la ville de Stanleyville.

Augmentation de capital, évènements, cotation

1929 - Le 16 janvier, l’AGE décida d’augmenter le capital de 8 millions par la création de 16.000 actions nouvelles de 500 francs. Ces nouvelles furent souscrites conjointement par Mrs Henri de Hemptinne et Octave Chalon au pair avec condition de les offrir aux propriétaires des actions et parts de fondateur anciennes au même prix augmenté de 50 francs dans la proportion de d’une action nouvelle pour deux titres anciens, sans distinction de catégorie. 6.000 actions de ces actions furent libérées complètement et 10.000 actions libérées à concurrence de 20% (12-(17-02-1929)-1959).

Le nombre de succursales au Congo fut porté à 25 par l'ouverture à Buta, chef-lieu de l'Uélé; Albertvilleville renommée en Kalemie, port d'entrée sur le lac Tanganyika; Kongolo, etc. Le chiffre de ventes fut accru, de même que le nombre de tonnes d'ivoire envoyé à Anvers. 

Les 420 hectares de l’île de Tabakiri furent complètement couverts de plantations de palmiers et de caféiers. Les travaux furent amorcés sur une seconde île proche de la précédente. Une nouvelle concession de 200 hectares s’ajouta et les travaux de plantation battirent leur plein. La mise en valeur d’une autre concession de 200 hectares commença également.

Des trois concessions, de chacune 200 hectares, des Plantations de Leuze*, dans lesquelles PAPAGEO a un intérêt majeur, l’une fut terminée et les deux autres furent très avancées. L’huilerie mécanique fut en montage. La rizerie à moteur en marche (21-(1929 T1)-1118).

*La Société intervient (3000 actions de 500 francs) dans la formation du capital de la Société congolaise Plantations de Leuze, au capital de 3.500.000 francs. Les terrains de cette Société, situés sur la route de Stanleyville à Bafwaboli, d’une superficie de 600 hectares et complètement plantés de café « robusta » et de palmiers intercalaires (21-(1931 T1)-1375).

Par suite de la crise économique mondiale, une réduction du chiffre d’affaires ; celui-ci de 30 millions par an tomba brutalement pour descendre dans les environs de 12 à 15 millions de francs, il en résulta un déséquilibre financier provoqué par la disproportion entre les rentrées de fonds et les engagements pris sur base d’affaires normales ; ce déséquilibre s’aggrava ensuite par :

a)- la diminution de la capacité de payement de la clientèle ;

b)- les restrictions d’escompte et de crédit prises par les banques qui, en refusant à l’escompte nombre d’effets locaux gonfla le portefeuille « effets à recevoir », mit la Société dans l’impossibilité de faire des fonds ;

c)- la baisse survenue ensuite sur le marché des produits (ivoire, huile de palme, palmistes, etc.) ; ce qui eut deux conséquences : 1° réduction de la capacité d’achat de l’indigène et, par une diminution des ventes dans les factoreries de détail ; 2° les avances consenties sur produits en Afrique, lors de leur expédition, calculées sur les bases habituelles, se trouvèrent être supérieures à la valeur de réalisation après arrivée à Anvers, d’où nécessité de rembourser la différence ;

d)- les frais généraux et d’exploitation ne pouvant être réduits dans le même laps de temps et dans la même proportion que le chiffre d’affaires, nécessita de payer des charges trop lourdes vis-à-vis des possibilités actuelles ;

e)- enfin, nécessité absolue de continuer la mise en valeur des plantations de café, de payer les travailleurs, et de continuer à faire des immobilisations conséquentes et continuelles pour éviter les maladies pouvant résulter du seul manque d’entretien et la perte quasi totale des immobilisations.

L’on put conclure de ce qui précède que la crise de trésorerie rendit la situation générale de l’affaire très difficile, mais la Société PAPAGEO fut à même de faire face à ses engagements, pour autant que ses créanciers lui en donnèrent le temps, car en ces jours de crise il fut difficile de vendre des participations, des terrains, des immeubles à moins de consentir aux acheteurs des conditions de prix vraiment désastreuses pour le vendeur. Il en résulta que tout l’effort possible fut limité à la vente des stocks, de jour en jour plus difficile (21-(1930 T1)-1288).

L’action fut cotée à la bourse de Bruxelles : cours au 31 décembre 1928 et 1929,respectivement 925 et 500 francs.

Dissolution, faillite

En 1930, par manque de liquidité, la Société fut mise en faillite sur citation (jugement du tribunal de 1ière instance de Stanleyville (Note M. Coget) (Mes remerciements à F Maeder de Berne pour ces renseignements).

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