• Update: 02-04-2022 15:13

C.B.C.O. - SOCIETE COLONIALE BELGE DU CONGO ORIENTAL S.C.R.L.

Constitution 

La Société Coloniale Belge du Congo Oriental (C. B. C. O.) S.C.R.L. fut constituée le 17 avril 1928. Le siège social fut établi à Elisabethville, le siège administratif à Bruxelles

Le capital social fut fixé à 20 millions de francs, représenté par 20.000 actions de capital catégorie A de 100 francs et 36.000 actions de capital catégorie B de 500 francs. Il fut créé 20.000 parts de fondateur sans désignation de valeur.

Les actions de capital furent souscrites contre espèces par les comparants : Liste des comparants

Toutes les actions furent libérées de 20%, ensemble la somme de 4 millions de francs fut mise à la disposition de la nouvelle Société (30 - (1928) 909 à 928).

Apport(s)

Monsieur Jean-Pierre Buzon fit apport à la Société présentement constituée, ce qui fut accepté par les autres comparants, du bénéfice de ses travaux, démarches et études en vue de la constitution de la présente Société.

En rémunération de cet apport, il fut attribué à Monsieur Jean-Pierre Buzon les 20.000 parts de fondateur (30 - (1928) 909 à 928).

Premier conseil d’administration 

La première assemblée fixa à dix le nombre des membres devant composer le premier conseil d'administration et nomma à ces fonctions d’administrateurs, Messieurs :

Benoit Gravez, Louis Chaltin, Jean-Pierre Buzon, Louis Roelants, Maurice Desclée, Emilien Auger,  Charles Marc, Marcel Loumaye, Gustave Jonas, le général E. Henry.

Fixa à quatre le nombre des membres devant composer le premier collège des commissaires et appela aux fonctions de commissaires, Messieurs :

Charles Coene, Adolphe Lépreux, Madame Marie Buntinx, Raymond De Nucé (30 - (1928) 909 à 928).

Objet 

Traiter toutes opérations commerciales, industrielles, agricoles, forestières, minières, immobilières, financières et autres, au Congo Belge et particulièrement au Katanga et dans les régions avoisinantes.

Pouvoir notamment acquérir, vendre, louer ou prendre à bail toutes propriétés ou concessions, exploiter directement ou indirectement les produits du sol et du sous- sol, quels qu’ils soient, les transformer, fabriquer les articles qui se rattachaient à son commerce ou à son industrie, s’intéresser dans toutes industries ou exploitations dont l’objet serait semblable ou connexe au sien ou pourrait être utile à sa réalisation, constituer pour l’une ou l’autre de ces entreprises, des associations ou sociétés spéciales ou participer à d’autres associations ou sociétés ou à leurs opérations par tout mode d’intervention (30 - (1928) 909 à 928).

Modification du capital, évènement(s), participation(s), dividende(s), cotation 

Filiale de la Société Mutuelle Belgo-Coloniale, la C.B.C.O. décida de s’établir à Elisabethville et à Likasi-Panda dans l’intention d’ouvrir des grands magasins. En 1928, elle acquit à Elisabethville deux propriétés en plein centre de la localité. Elle s’installa également à Port-Francqui dans les bâtiments de la Société-sœur Comptoir Belge-Congolais de Matériaux (Belcoma). Elle y fit des opérations commerciales d’une manière régulière depuis- le mois de décembre 1928: A Elisabethville, la Société n’a entamé les opérations commerciales que depuis le mois de mars 1929.

Malgré, la crise commerciale qui sévissait au Katanga depuis la fin de 1928, crise qui provoqua la réalisation de stocks importants de marchandises, les ventes progressèrent continuellement. Elle réussit de même à Port-Francqui (21 - (1930 T1) 590/91). 

L’exercice 1929-30.- L’importante installation d’Elisabethville fut en bonne voie d’achèvement et à Likasi les fondations de l’immeuble furent achevées. La crise commerciale sévissait toujours au Katanga, comme dans tout le reste de la Colonie, mais certains indices permirent de supposer que le mal ne s’accentuerait pas. Les opérations se trouvèrent ralenties du fait de la crise, mais permirent néanmoins de présenter un bilan se soldant favorablement. 

L’exercice 1930-31. - La Société fut affectée par la crise qui frappa la Colonie ; l’exercice se solda en perte. Depuis le mois de juillet 1931, il fut procédé à de sévères compressions de dépenses. Le résultat de ces mesures apparaîtra seulement aux comptes de l’exercice en cours clôturant au 30 juin 1932. L’activité commerciale de la Société au Kasaï et au Katanga se trouva réduite dans la proportion où les gros organismes industriels de ces régions durent réduire leur propre activité. La construction de l’immeuble d’Elisabethville fut poursuivie, mais lentement. En attendant des temps meilleurs, la Société arrêta ses travaux de construction à Jadotville. 

L’exercice 1931-32.- Les résultats reflétèrent la situation pénible dans laquelle se débat le commerce dans les régions du Katanga et du Kasaï. Un nouvel essor économique ne pourra naître que d’une reprise du marché du cuivre. Le déficit qui, au 30 juin 1931, atteignait au montant de 1.198.647,26 francs fut augmenté de 2.918.987,68 francs pour l’exercice en cours ; ce qui fit un déficit total de 4.117.634,94 francs (21 - (1933 T1) - 999). 

Jusqu’à la réduction du capital effectuée en 1935 , la Société ne fit que des pertes pour en arriver à fin 1934 à un solde déficitaire de francs 10.442.400,07 (30 - (1935) - 48). 

Le 11 juin 1935, l’AGE décida de transformer les 20.000 actions de catégorie A en actions B, la transformation se fit à raison d’une action B pour cinq actions A (suppression des catégories) et de réduire le capital de 15 millions pour le ramener à 5 millions par réduction de la valeur nominale à 125 francs pour les 40.000 actions unifiées (30 - (1935) - 513). 

A partir de la réduction du capital, les résultats de la Société furent en boni.

Fusion 

Le 15 novembre 1939, l’AGE de la Mutuelle Belgo-Coloniale décida d’absorber, par voie de fusion, la société congolaise C.B.C.O. «Société Coloniale Belge du Congo Oriental »; pour cette opération, le capital de la Mutuelle Belgo-Coloniale fut augmenté de 2,150 millions de francs par la création et l’émission de 17.200 actions nouvelles entièrement libérées qui furent attribuées à la société C.B.C.O. en rémunération de l’actif et passif. Les titres C.B.C.O. appartenant à la Société Mutuelle Belgo-Coloniale furent annulées (23034 actions de capital et 14.150 parts de fondateur) (12 - (24/01/1940)-624).

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