Comptoir Commercial Congolais S.R.L.
Constitution
Faisant suite à la Société créée le 18 juillet 1895 mise en liquidation le 24 février 1898 reconstituée le 26 février 1898, ensuite dissoute le 1 juin 1904 et reconstitué le même jour ; le Comptoir Commercial Congolais modifia son capital par une représentation de 4.000 parts sans désignation de valeur nominale. L’Etat reçu 1.000 actions nouvelles pour les 2.400 actions anciennes; 1.000 actions nouvelles aux détenteurs des 2.000 actions anciennes et 2.000 actions nouvelles pour les 2.000 parts de fondateur anciennes.
Apport(s)
La S.C.R.L. Comptoir Commercial Congolais constituée le 26 février 1898, en liquidation, représentée par les liquidateurs et les porteurs d’actions ci-dessus, fit apport, à la nouvelle Société, de la concession lui appartenant formée par le bassin de la WambaLa Wamba est une rivière d’Afrique centrale et un affluent du Kwango, donc un sous-affluent du fleuve Congo par le Kasaï. Le territoire de Wamba est une entité administrative déconcentrée de la province du Haut-Uele en République démocratique du Congo. Voir :https://fr.wikipedia.org/wiki/Wamba et conformément à ses arrangements avec l’Etat Indépendant du Congo, avec droits et obligations, ainsi que tout son actif et passif sans rien excepter.
Premier conseil d’administration
Le premier conseil d’administration fut composé de sept personnes, à savoir :
MM. Alexis. Mols, Prospert Van Geert, William Ford Schmoele, Louis Hoeckle, Léonce Groetaers, Edmond-François-Pierre de Wael.
Objet
Faire dans les limites les plus étendues toutes opérations commerciales d’importations et d’exportations, d’armements, d’exploitations commerciales et industrielles utiles ou nécessaires à son commerce ou à son industrie (12-(09/08/1895)-2445) (06/03/1898)-766) (15/01/1898)-210) (30/06/1904)-3538)).
Modification du capital
Le 5 novembre 1908, il fut créé 2.000 actions de 500 francs, 5% fixes, récupérables, et 2.000 parts nouvelles. Les actions furent émises au pair avec allocation d’une part par action. Le capital était alors d’un million représenté par 2.000 actions de 500 francs et 6.000 parts sans désignation de valeur.
L’AGE du 9 décembre 1912 décida d’émettre un emprunt d’un million de francs en 2.000 obligations de 500 francs. Elle décida également de créer 2.000 parts (5/5ième) qui furent attribuées aux souscripteurs des 2.000 obligations ; en plus elle créa 888 parts qui furent remises à la Société Bruxelloise pour le Commerce du Haut-Congo en remplacement de l’intérêt de 10% qui lui était due sur les bénéfices de la Société pour la cession de sa propriété de Muenesita (21-(1913 T2) -585). Le capital social était alors représenté par 2.000 actions de 500 francs entièrement libérées et 8.888 parts (5/5ième) sans désignation de valeur.
Le 22 juillet 1914, il fut créé 8.000 parts, dont 4.000 destinées à remplacer la réduction de l’intérêt des obligations et 4.000 destinées à être échangées contre des obligations, la même année les 2.000 actions privilégiées de 500 francs furent échangées contre 4.000 parts et 2.400 parts créées en plus furent remises à la Colonie du Congo belge contre renonciation à sa redevance annuelle de 30.000 francs. L’avoir social était alors représenté de 23.288 parts sociales divisées en 116.440 cinquièmes (21-(1919 T1) -2023/24).
Evènement(s), participation(s)
Si on reprend les activités des sociétés précédentes, le premier bilan de juillet 1896 accusait un bénéfice de 337.000 francs ce qui permis de distribuer un premier dividende. On voit également que trois autres exercices bénéficiaires permirent de distribuer des dividendes.
La société exploita, à partir de 1902, la concession du bassin de la Wamba pour un terme échéant en 1924. Sa principale activité fut la récolte du caoutchouc.
En 1905, la Société fut autorisée à occuper, à titre précaire, le sud du Kwango, y compris les postes de l’Etat. La Cie Bruxelloise du Haut-Congo lui céda sa propriété de Muenesita sur le Kwango, moyennant 10% des bénéfices accusés par le Comptoir Commercial Congolais.
Au rapport de 1909, la récolte de caoutchouc en 1908 fut de 259 tonnes. La Société eut 24 factoreries, 3 bateaux à vapeur et 12 baleinières. Elle organisa la récolte des rhizomes ou caoutchouc des herbes, sorte de racines qu’on trouve à 20 centimètres environ en profondeur et dont l’écorce donne de la gomme. Elle recueillit 205 tonnes en 1908 (21-(1910 T1) -46/47).
Incision d'un hévéa pour la récolte du latex (31)
Le 7 mars 1910, le Comptoir Commercial Congolais créa la Société Exploitation Industrielle du Caoutchouc au capital de 600.000 francs en 6.000 actions de 100 francs, entièrement souscrites par le C.C.C. (21-(1911 T1) -51).
De 1914 à 1918, Les mesures prises pour réduire les frais au strict minimum portèrent leurs fruits mais en 1917 un nouveau recul des prix du caoutchouc amena une perte ; de plus, les frais augmentèrent par suite de la hausse des frais de transport, assurances, etc. (21-(1919 T1) -2024).
En 1918, sa filiale la Société pour l’Exploitation Industrielle du Caoutchouc par suite des frais élevés du transports et du traitement du rhizome dont les produits ne sont plus demandés, l’exploitation fut arrêtée ; le Comptoir Commercial Congolais repris l’actif et le passif de sa filiale (21-(1919 T1) -2024).
Dividendes et cotations
(21-(1919 T1) -2025).
Fusion, dissolution et mise en liquidation
Le 14 octobre 1919, la Société fut mise en liquidation et il fut fait apport de son avoir à la Compagnie du Congo Belge, qui prit à sa charge tout le passif et les frais de liquidation. Les parts furent échangées à raison de 2 parts Compagnie du Congo Belge contre 15 cinquièmes de parts Comptoir Commercial Congolais. Cette fusion fut rendue nécessaire, par le fait que la Société devait se créer de nouvelles ressources afin de liquider sa dette en banque et de se constituer un fonds de roulement nécessité par l’accumulation des stocks en Afrique, à cause également de la pénurie des moyens de transports et de la crise du caoutchouc (21-(1920 T1) -1346).