• Update: 07-08-2020 14:11

SOCIETE DE TRANSPORTS PAR TRAINS FLUVIAUX AU CONGO S.C.R.L.

 

 

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Constitution

La Société de Transports par Trains Fluviaux au Congo en abrégé « Trafluco » fut constituée le 30 avril 1929 avec un capital fixé à 7 millions de francs et représenté par 2.100 actions ordinaires de 500 francs et 11.900 actions privilégiées de 500 francs ; il fut créé, en outre, 12.000 actions de dividende sans désignation de valeur. Le siège social fut établi à Stanleyville et le siège administratif à Bruxelles

Sur les 2.100 actions ordinaires et les 11.900 actions privilégiées, 1.920 actions ordinaires et 10.880 actions privilégiées furent souscrites contre numéraire par : tableau

Les titres souscrits furent libérés de 30% et une somme de 1.920.000 francs fut mise à la disposition de la nouvelle Société.

Apport(s)

La Banque Cassel et Compagnie, la Banque Henri Lambert, la Banque de Bruxelles, La Banque Nagelmackers Fils et Compagnie, le Docteur Léon Bertrand, la Compagnie des Chemins de Fer du Congo Supérieur aux Grands Lacs Africains, Mr Louis De Walsche, Mr Robert Goldschmidt, le Docteur Antoine Hamesse, le Général Adolphe de Meulemeester, la Société Coloniale de Construction, la Société commerciale et Minière du Congo, la Société des Chemins de Fer Vicinaux au Congo, la Société des Mines d’Or de Kilo Moto, la Société Minière de la Télé, la S.A. Intertropical Comfina, la Société Minière de l’Aruwimi-Ituri, l’Union Nationale des Transports Fluviaux, Mr Pamphile Van Battel, la colonie du Congo belge, le Comptoir Colonial Belgika, la Société Commerciale d’Outremer, le Syndicat des Transports Economiques au Congo (S.T.E.C.),le Crédit Colonial et Commercial, Mr Bénédict Goldschmidt, Mr Max Gottschalck, la Société Cotonnière du Nepoko, la Société Indépendante de Construction et d’Exploitation Radio-Electrique S.I.C.E.R., Mr Joseph-François Vanderhaeghen, Mr Auguste Adam ;

Déclarèrent céder et transporter à la nouvelle société tout l’actif et le passif de l’Association en participation créée le 11 février 1927 sous la dénomination de Syndicat des Transports par Trains Fluviaux au Congo, entre les dits prénommés en vue de procéder aux études de l’utilisation au Congo belge et en premier lieu sur la rivière de l’Aruwimi, des trains fluviaux amphibies, y compris notamment : une somme de 450.000 francs, mise par les prénommés à la disposition du syndicat et investie par celui-ci pour la réalisation du but syndical, à charge de payer 250.000 francs, avec l’intérêt 7,50% depuis le 1ier décembre 1928 à la première demande de l’ayant droit.

Tous apports, études, plans, négociations, contrats, travaux préparatoires d’aménagement, constructions, édifications quelconques, de même que tous les documents généralement quelconques de comptabilité, le matériel et l’outillage acquis, les contrats, les droits et obligations relatifs aux engagement du personnel employé par le dit syndicat ; les droits, bénéfices, avantages, obligation et charges quelconques, résultant ou à résulter de la convention intervenue le 26 janvier 1929 entre la colonie du Congo belge et la Société des Chemins de Fer Vicinaux au Congo, agissant en nom et pour compte du Syndicat.

La Société Syndicat des Transports Economiques au Congo (S.T.E.C.), participant du Syndicat des Transports Fluviaux au Congo, fit, en outre, apport des brevets déposés pour leur application dans le bassin du Congo, la section Matadi-Léopoldville.

En rémunération des apports ci-dessus, il fut attribué aux apporteurs les titres suivants: tableau

Pendant toute l’existence de la société, lors d’une augmentation de capital par voie d’émission d’actions à souscrire en numéraire, la souscription sera offerte par préférence aux titulaires de certificats attribués aux comparants, fondateurs de la Société.

Premier conseil d’administration

Le nombre d’administrateurs pour la première fois fut fixé à douze :

MM. le général Adolphe De Meulemeester, Albert Paulis, le général  Eugène Henry, le docteur Léon Bertrand, Louis De Walsche, André Gilson, Robert Goldschimdt, Max Gottschalk, Joseph-François Vanderhaegen, Célestin Camus, Léon-Gillain Bureau, Cristophe-Armand Huyghe.

Commissaires : MM. Raymond Depireux, Frans Terlinck, Ernest Bourdeau.

Objet

La société eut pour objet : pour elle-même, pour le compte de tiers, soit par elle-même, soit par l’entremise de tiers, particuliers ou sociétés, soit conjointement, soit en participation ou sous toute autre forme :

1 L’étude, la construction et l’exploitation des lignes de transports fluviaux secondaires dans la colonie, plus spécialement par bateaux dits « amphibies » pouvant, par leurs propres moyens, contourner les obstacles se présentant à la navigation, destinés aux transports régionaux des marchandises et des voyageurs vers les grandes lignes de communication par fer et par eau ;

2 Les transports sur route ;

3 Les études, la construction et l’exploitation de lignes de même genre pour compte de tiers, mais seulement moyennant l’autorisation du ministre des colonies ;

4 Tous actes, accords, contrats se rapportant directement ou indirectement aux paragraphes précédents et ce dans la plus ample conception du développement de l’industrie et faire généralement toutes opérations mobilières et immobilières, commerciales, civiles, financières, agricoles, industrielles, maritimes, ainsi que toutes entreprises de travaux publics ou privés qui pourraient en être la conséquence ;

5 Toutes participations directes ou indirectes dans toutes opérations quelconques pouvant se rattacher à l’un ou l’autre des objets spécifiés ou susceptibles d’en favoriser la réalisation ou le développement par voie de création de sociétés nouvelles, apports, souscription, ou achats de titres, parts ou droits sociaux, fusion, association en participation, syndicats de garanties ou autrement .

L’objet pouvait toujours être modifié, sans toutefois en altérer l’essence, par décision prise en assemblée générale extraordinaire dans les formes requises pour les modifications aux statuts (12-(22-06-1929)-10319).

Evènement(s)

La reconnaissance générale de l’Aruwimi, faite par le Syndicat, démontra la possibilité d’établir une ligne de transports continue par trains fluviaux, depuis Yambuya jusque Bomili, la Société envoya en Afrique le personnel nécessaire pour entreprendre l’étude détaillée de l’aménagement des passages terrestres, au droit de différents rapides de la région de Yambuya-Banalia.
Les hydrographes déterminèrent les points d’accostages en aval et en amont de Yambuya, Liongo, Ekilo, Pétélé, Bandakaye et Yongo. Ils firent également une reconnaissance préliminaire des biefs intermédiaires et un lever détaillé des biefs touchant aux rapides de Yambuya. L’un d’eux compléta l’étude de l’Aruwimi, entre Bomili et Avakubi, et procéda à celle de la N’Gayu, depuis son embouchure jusqu'aux environs de Babeyrou (camp de la Forminière).

Les topographes explorèrent les rives, déboisèrent des passages provisoires et poursuivirent le lever du terrain en vue du tracé de la voie en exécution. Une exploitation forestière fut organisée au Nord de Yambuya, où des équipes de scieurs préparaient tous les bois nécessaires aux travaux et notamment les longrines de roulement du monorail. Ce centre d’exploitation serait relié aux chantiers de Yambuya par une voie Decauville de 4 kilomètres en construction.

L’étude constructive du matériel amphibie s’était poursuivie activement ; la consultation des constructeurs aboutit à des accords définitifs.

Une réduction du programme des travaux fut accordée par le Ministre des Colonies suite à la situation économique (21-(1931 T1)-774/775).Malheureusement, à la suite de la crise économique, l’activité de la Trafluco fut suspendue « rapport UNATRA 1931 » (21-(1933 T1)-80)

Dissolution et mise en liquidation

L’AGE du 8 novembre 1934 décida la dissolution et la mise en liquidation de la Société et deux liquidateurs furent nommés (12-(23/11/1934)-14502).

 

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