Crédit Commercial Congolais S.A.
Constitution
La S.A. Crédit Commercial Congolais fut constituée le 7 septembre 1898 avec un capital de 1.200.000 francs, ce capital fut représenté par 12.000 actions de capital de 100 francs. Il fut créé, en outre, 12.000 actions de dividende sans désignation de valeur. Le siège social fut établi à Anvers (30-(1898)-93 à 98) - (21-(1899 T1)-89)
Sur les 12.000 actions de capital de 100 francs, 1.000 actions furent attribuées à la Société apporteuse, les 11.000 actions de capital restantes furent souscrites par les comparants :
Société anonyme L’Africaine, 3.000 actions ; la société Brees et Janssens, 200 actions ; la Nouvelle Banque de Mons, 500 actions ; MM. Léon Croonenberghs, 700 actions ; Léon Coetermans, 600 actions ; Louis De Ridder, 550 actions ; L. Gilliot, 500 actions ; Ern. Lowet, 500 actions ; MM. F.-L.-J. .Jacobs, 400 actions ; Louis Van de Put, 400 actions ;Paternostre, 300 actions ; Alfred et Arthur Roose, respectivement 250 et 490 actions ; Camille Ameye, 150 actions ; Adolphe Béro, 200 actions ; Adolphe Cahn, 50 actions ; Pierre Cardon, 50 actions ; Edouard Ceulemans, 100 actions ; Par Eugène Clerfeyt, 100 actions ; Auguste Collet, 200 actions ; Joseph Çouderé, 100 actions ; Victor Dhanis, 200 actions ; Simon de Burbure, 50 actions ; Charles De Ridder, 200 actions ; Albert De Winter,50 actions ; Camille D’heygere, cent soixante actions ; Maurice Foulon, 150 actions ; Gustave Glorieux, 50 actions ; Henri Gouzée, 50 actions ; Emile Hoet, 100 actions ; Frédéric- Marie-Joseph Jacobs, 50 actions ; Théodore Jacobs, 50 actions ; Jules Joris, 200 actions ; Emile Lauwers, 50 actions ; Alphonse Meeus, 50 actions ; Jules Mussely, 50 actions ; Louis Sano, 100 actions ; Joseph Van Tichelen, 50 actions ; Louis Volkaerts, 50 actions.
Ces actions furent libérées de 25% et une somme de 275.000 fut mise à la disposition de la nouvelle Société (31-(21/09/1898)-3636).
Pour les actions de dividende, 10.000 actions furent attribuées aux souscripteurs, pour être réparties entre eux à titre d’avantage suivant leurs conventions particulières ; les 2.000 restantes furent attribuées à la Société apporteuse (30-(1898)-93 à 98)- (21-(1899 T1)-89).
Apport(s)
La Société anonyme des Produits Végétaux du Haut-Kassaï fit apport à la Société de tous ses immeubles, magasins, comptoirs et factoreries du bas et du moyen Congo, situés à Matadi, Tumba, Léopoldville et N’Dolo, le tout quitte et libre.
Pour ces apports, la Société anonyme des Produits Végétaux du Haut-Kassaï reçut ;
1.000 actions de capital entièrement libérées et 2.000 actions de dividende (30-(1898)-93 à 98) - (21-(1899 T1)-89).
Premier conseil d’administration
Administrateurs
MM. Alfred Roose, Arthur Roose, De Ridder, Camille d’Heygere, Maurice Foulon, Ernest Lowet.
Commissaires
MM. Camille Ameye, Edouard Ceulemans et Léon Gilliot (21-(1899 T1)-89).
Objet
Faire des opérations commerciales, industrielles, financières et toutes entreprises coloniales, quelle qu’en soit la nature, au Congo.
Réaliser son objet en exploitant directement ces entreprises en créant des établissements pour leur exploitation, soit en prêtant son concours à des particuliers ou à des associations déjà constituées ou à constituer sous la forme de sociétés anonymes, en nom collectif, en commandite ou à responsabilité limitée, ayant pour but des entreprises coloniales, commerciales, industrielles, financières, agricoles, minières, de travaux publics ou de transport.
Faire toutes opérations de crédit ou de trésorerie. Etendre son activité à tous pays coloniaux ou autres.
Pouvoir acquérir les immeubles nécessaires ou utiles à son commerce ou tous autres, en obtenir la jouissance et l’exploitation par voie de concession ou location ou autrement. Pouvoir, en tout ou partie, aliéner ou concéder des établissements ou concessions, se fusionner avec d’autres sociétés ou s’y intéresser par achat d’actions ou autrement, participer à la constitution de sociétés ayant pour objet des entreprises ou des opérations similaires aux siennes, y faire cession ou apport sous une forme quelconque, de tout ou partie de l’avoir social (30-(1898)-93 à 98).
Modification du capital, évènement(s), participation(s), dividende(s), cotation
Dans les premiers temps, la Société participa à la souscription dans la Compagnie de la Guinée Portugaise (1.500 actions de 100 francs) et une participation dans l’Horticole Coloniale pour 30.000 francs. Elle fut également intéressée dans le Trust et dans l’Est africain. Une Assemblée ordinaire eut lieu en mai 1899, la Société attendait des résultats de ses participations et des exploitations reçues en apport (21-(1899 T1)-89).
La Société eut dans son programme l’organisation au Congo des maisons de crédit, d’agences de transports, l’établissement d’hôtelleries et la création d’un service de navigation sur le Haut-Congo. Elle acheta deux steamers dont un navigua en janvier 1900, le deuxième était en montage .
Les diverses sociétés du Congo accueillirent favorablement le service de banque de la Société ; ce service vaste exigea un fonds de roulement important qui pouvait comporter une augmentation de capital.
L’exercice 1901 fut difficile pour la Société, des marchandises furent réalisées à vil prix ; un steamer se perdit ; la création de la Compagnie du Kasaï s’appropria sa clientèle ; le portefeuille se trouva avec une moins value, celui-ci comprenait des actions Guinée Portugaise, Trust Colonial, Horticole Coloniale et Est-Africain ; la perte effective fut de +/- 600.000 francs. La liquidation fut ajournée du fait de la prévision de la reprise des affaires, d’une entente avec l’Etat pour le rachat d’un steamer et d’un projet de fusion avec une société française.
En 1902, un groupe courtraisien déposa contre l’administration une plainte en faux bilan; le Conseil se mit à la disposition de la justice, mais aucune décision n'est intervenue. Le bilan ne put être établi et la perte s’éleva à 500.000 francs (21-(1904 T1)-52).
Dissolution et liquidation
L’A.G.E du 20 juin 1904 décida la dissolution et la mise en liquidation de la Société.