• Update: 07-03-2023 16:00

Société des Plantations du Mayumbe "SOPLAMA" S.C.R.L.

Constitution

La S.C.R.L. Société des Plantations du Mayumbe « Soplama » fut créée le 26 avril 1927 avec un capital social fixé à 15 millions de francs, représenté par 25.000 actions de capital série A de 500 francs et 25.000 actions de capital série B de 100 francs.

Le siège social fut établi à Boma, le siège administratif à Bruxelles.

Souscription :

Les 25.000 actions de capital série A et les 25.000 actions de capital série B furent souscrites comme suit :

Actions de Capital Série A. par :

le Crédit Général du Congo, 9.419 actions ; la Société Internationale de Plantations et de Finance « Sipef », 5.834 actions ; la Banque Centrale Anversoise, 1.666 actions ; la société en nom collectif : « F. M. Philippson et Compagnie, 1.666 actions ; la société en nom collectif : J. Matthieu et Fils, 1.666 actions ; la société en nom collectif : « Osterrieth et Compagnie », tant pour elle que pour un groupe, 1.666 actions ; la Société de Gérance et de Placements Financiers, 1.250 actions ; M. Daniel Schellekens, tant pour lui-même que pour un groupe, 833 actions ; M. le Baron Henri Lambert, 500 actions ; la Banque Hypothécaire et Immobilière d’Anvers, 500 actions

Actions de Capital Série B. par :

le Crédit Général du Congo, 9.419 actions ; la Société Internationale de Plantations et de Finance « Sipef »,5.834 actions ; la Banque Centrale Anversoise, 1.666 actions ; la société en nom collectif « J. M. Philippson et Compagnie », 1.666 actions ; la société en nom collectif J. Matthieu et Fils, 1.666 actions ; la société eh nom collectif : Osterrieth et Compagnie, tant pour elle que pour un groupe, 1.666 actions ; la société de Gérance et de Placements Financiers, 1.250 actions ; M. Daniel Schellekens, tant pour lui que pour un groupe, 833 actions ; M. le Baron Henri Lambert , 500 actions ; la Banque Hypothécaire et Immobilière d’Anvers, 500 actions (30-(1927 p 461 à 477).

Premier conseil d’administration

Pour la première fois, le nombre des administrateurs fut fixé à dix.

le Général Eugène Henry, Pierre Clynans, Désiré De Schoonen, Arthur de San, Walther Blaess, Frédéric Maus, Maurice Philippson, Lucien Orban, Paul Osterrieth, Jean-William Speeth.

Pour la première fois, le nombre des commissaires fut fixé à trois.

Jean Guinotte, Séraphin Van Houcke, Robert Marsily (30-(1927 p 461 à 477).

Objet

Toutes opérations commerciales, agricoles, industrielles, immobilières, financières, maritimes dans les limites les plus étendues, en Afrique et spécialement au Congo Belge.

Pouvoir faire les mêmes opérations en tous pays comme préparation où comme conséquence des opérations faites en Afrique ou lorsqu’elles ont quel qu’autre rapport avec celles-ci.

Pouvoir s’intéresser par voie de cession, apport, souscription, participation financière, prêt ou autre moyen, dans toutes sociétés ou entreprises dont l’objet se rattache directement ou indirectement à son objet social ou qui sont de nature à favoriser ou développer son activité sociale. Pouvoir même se fusionner avec elles (30-(1927 p 461 à 477).

Modification du capital, évènement(s), participation(s)

1927-28. — Durant cette période, la Société mis en place son établissement au Mayumbe; elle créa un réseau routier de 40 km reliant les divers postes. Des bâtiments destinés à abriter les divers services ainsi qu’à loger ses agents furent érigés, les constructions en pisé furent remplacées par des immeubles en matériaux durables.

Elle entama l’abatage et le débroussement de 500 hectares de forêt et procéda à la plantation en élaeis de 100 hectares. Ces travaux de plantation donnèrent lieu à des dépenses anormales que la Société fit apparaître dans le bilan, sous forme de perte. Elle jugea également prudent d’amortir largement les constructions provisoires, ainsi que les stocks et le matériel.

La crise commerciale qui sévissait dans la Colonie, et particulièrement au Mayumbe, ne permit pas d’exploiter normalement les factoreries. De même, les deux usines établies dans les exploitations ne traitèrent que des quantités peu considérables de fruits provenant soit de ses concessions, soit d’achats aux indigènes. Etant donné le caractère exceptionnel de ce premier exercice, il n’a pas été établi de compte de profits et pertes (21-(1929 T1)-987).

1929-30. — La Société planta, au cours de cet exercice, 541 hectares de palmiers, portant les plantations à 761 hectares. Fin de cet exercice, les travaux préparatoires à de nouvelles cultures furent en cours , mais en présence de la crise persistante et de l’état précaire de la situation financière, le Conseil estima nécessaire d’arrêter momentanément l’extension des cultures et de limiter son activité à l’entretien des plantations existantes.

Les cours des huiles et des palmistes, ayant considérablement baissés sur les marchés européens, ne permirent pas de réaliser un bénéfice sur la fabrication. Le Conseil décida l’arrêt momentané des usines ; celles-ci furent transférées à des endroits plus favorables pour l’approvisionnement des fruits. Le Conseil examina la possibilité de remettre les usines en marche. En présence de la crise intense et persistante qui affectait particulièrement toutes les exploitations agricoles, le Conseil prit toutes les mesures d’économie possibles en réduisant considérablement les dépenses tant en Europe qu’en Afrique (21-(1934 T1)-1045/46).

1930-31. — En vue de procéder à des restrictions sans compromettre définitivement l’avenir de l’entreprise, la Société envoya en Afrique un planteur spécialisé, chargé de procéder à l’expertise des plantations et de faire rapport sur les possibilités qu’offraient les propriétés et les installations industrielles. Les conclusions de ce rapport démontrèrent que les perspectives de rendement étaient trop incertaines pour justifier les dépenses à la poursuite des travaux de plantation, en présence des cours actuels des huiles; plus de 50% de diminution depuis 1928.

Dans ces conditions, la Société fut amenée, en fin d’exercice, d’arrêter toute nouvelle dépense, en attendant l’amélioration de la situation. Cette décision correspondit à la cessation complète de toute activité. L’état précaire de la situation financière de la Société amena certains actionnaires, représentés au Conseil d’administration, à ouvrir à la Société, après la clôture de l’exercice, un crédit de 537.540 francs, destiné à faire face à ses engagements ainsi qu’aux frais occasionnés par le licenciement du personnel et la fermeture des postes. Nonobstant la perte enregistrée, l’Assemblée du 16 février 1932 décida de ne pas prononcer la dissolution de la Société (21-(1934 T1)-1045/46).

1931-32. — Au cours de cet exercice, la Société se borna à des ventes d’approvisionnements divers ainsi qu’à la régularisation de dettes et de créances. Une partie des immeubles et du matériel fut mis en location à des tiers dans des conditions considérées comme satisfaisantes.

La situation amena la Société à modifier la présentation du bilan en ce qui concerne les immobilisations. Des amortissements procédés grevèrent lourdement le compte de profits et pertes, dont le solde déficitaire fut de francs 13.128.708,18.

Au cours du premier semestre de l’exercice 1932-33, toutes les opérations relatives à la cessation d’activité furent clôturées; la presque totalité des engagements de la Société vis-à-vis des tiers fut liquidée (21-(1934 T1)-1045/46).

1932-33. — Les circonstances défavorables qui amenèrent la Société à cesser toute activité dès l’exercice précédent s’accentua pendant l’exercice. La Société dut assurer dans la mesure du possible la conservation de ses installations en les louant à des tiers à charge de les entretenir. Les loyers encaissés furent mis au crédit du compte de profits et pertes. Certains immeubles abandonnés par des locataires défaillants, la Société dut procéder à des amortissements complémentaires importants ce qui porta le solde déficitaire du compte de profits et pertes à francs 13.607.309,59.

La perte s’élevant à plus des trois quarts du capital social, l’Assemblée extraordinaire du 20 février 1934 décida la dissolution anticipée de la Société (21-(1934 T1)-1045/46).

Dissolution et mise en liquidation

Le 20 février 1934 , comme repris ci-avant, l’AGE décida la dissolution anticipée et la mise en liquidation de la Société SOPLAMA ; la même Assemblée décida de confier la liquidation à la S.C.R.L. Crédit Agricole d’Afrique (33-(11/03/1934)-2150).



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